Un film d’Agnès Jaoui, écrit par Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri.
Dame Jaoui et Sieur Bacri sont de retour dans un carrosse doré tiré par cent vingt cinq chevaux, menant une formidable comédie où les mots sont ciselés comme des diamants, où les personnages et les situations nous transportent et nous ravissent. Il s’agira donc d’un conte… qui revisiterait les contes, ou qui détournerait les contes, bref, un melting-conte qui embrasse toutes ces belles histoires qui commencent par « Il était une fois… ». Mais rassurez-vous, rien de gnan-gnan dans ce film-là. Jaoui-Bacri, c’est du subtil, du drôle mais pas seulement, du sombre aussi, du désenchanté, de la lucidité joyeuse mais sans complaisance sur la comédie humaine, comme dirait l’autre. Chacun sait que les contes savent être cruels et terribles…
Il était une fois… aujourd’hui, dans une grande ville et sa proche banlieue… Il y a la bonne fée qui travaille avec des enfants dans les écoles. La quarantaine bien sentie tendance un peu paumée, elle planque sa petite déprime sous une belle coiffe pointue et un optimisme à toute épreuve. Il y a le petit chaperon rouge ou la belle au bois dormant. Toute de naïveté et de candeur, elle ne connaît rien encore des choses de la vie, mais nourrit le rêve fou d’un amour pour toujours. Il y a la belle-mère qui adore son reflet dans le miroir. Elle est diaboliquement belle mais elle a triché : la chirurgie esthétique lui permet de défier les lois du temps et des rides mais l’a privée du plaisir de rire, de sourire… Il y a le père, le Roi. Il porte le nœud papillon avec la classe de sa classe et trône sur un empire industriel qui est peut-être « un tout petit peu polluant ». Il y a le prince rêveur, mélange de troubadour (sans justaucorps moulant) et de preux chevalier (sans armure) : il est compositeur et rêve d’absolu plus que de gloire. Il y a le grand méchant loup, le séducteur machiavélique. Il travaille dans la musique et les fait toutes craquer. Il y a la gentille bonne maman, dévouée, bosseuse, qui ne se plaint jamais mais qu’on a toujours envie de plaindre quand même. Et puis il y a le type qui ne sort apparemment d’aucun conte pour enfants, le type qui de toute façon exècre les histoires, et puis exècre aussi les enfants parce que ça fait trop de bruit. Lui, il est directeur/moniteur d’auto-école, c’est une sorte d’anti-Gepetto, sans rêve aucun de progéniture : un fils, il en a déjà un, et ça fait vingt ans qu’il ne sait pas comment s’y prendre avec lui. Celui-là, Pierre, il est bien content de ne pas être le personnage d’un conte car les contes, il n’y croit pas. En fait il ne croit pas en pas grand chose.
Alors voilà, au bout du compte, tout ce petit monde en fait un très joli et un très drôle, de conte. Un conte qui ne ressemble pas tout à fait aux précédents contes des deux qui ont écrit celui-ci (vous me suivez), mais qui a quand même et heureusement comme « un air de famille » : le ton, le style Jaoui/Bacri, ce ne sont pas de vains mots ! Tout va commencer par une date. Pas n’importe laquelle. La date qu’une voyante a donné à Pierre : la date de sa mort. Bien entendu, cette date, il l’a oubliée : il ne croit en rien, il ne va pas se mettre à prendre au sérieux la prédiction d’une voyante ! Sauf que quelqu’un va la lui rappeler et dès lors, il ne va plus penser qu’à ça. Et ça va chambouler son existence, la façon dont il envisage la vie, l’amour, la filiation… Il va devoir refaire ses contes…
France 2012 1h52 - 2 Go résolution HD 720p (1280X720) - Memento Films - avec Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri, Agathe Bonitzer, Arthur Dupont, Benjamin Biolay, Dominique Valadié, Nina Meurisse, Didier Sandre, Valérie Crouzet…